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Les bons légumes d’Agnès et Gérard

Agnès vit en pavillon à Saint-Maur, Gérard en appartement. Après leur rencontre lors d'un apéro colibris, la première a ouvert son jardin au second, où il cultive un potager dont ils partagent la récolte. Témoignage.



Durant l’hiver 2019, Gérard a contacté les colibris Saint-Maur 94. Après la vente du terrain appartenant à son père, où il a cultivé pendant plusieurs années, ce retraité éprouvait le besoin de remettre les mains dans la terre. Mais dans le quartier de la Pie où il s’est installé à Saint-Maur, il habite en appartement.

Sur les encouragements d’un membre du cercle coeur des colibris Saint-Maur, il se rend à l’un des apéros organisé par le Groupe Local et fait la connaissance d’Agnès. «Je voulais absolument trouver un jardin à Saint Maur, raconte-t-il. Mais je ne m’attendais vraiment pas à rencontrer tout de suite une personne avec laquelle m’associer ! »


Indépendante spécialisée dans l’informatique à destination des seniors, Agnès habite un joli pavillon avec son conjoint et ses deux petites filles. Créer un potager est en corrélation avec ses valeurs, mais elle juge ne disposer ni du temps ni des connaissances pour mener la tâche à bien. Sa rencontre avec Gérard est providentielle.

Un contrat est alors signé entre les deux partenaires, par lequel Agnès s’engage ouvrir la porte de son jardin pour que Gérard puisse y implanter et cultiver un potager. La récolte devant être partagée entre les deux partenaires.



La collaboration s’est déjà amorcée lorsque frappe la crise sanitaire. Mais en dépit des sept semaines de confinement qui leur ont interdit toute rencontre réelle et toute possibilité pour Gérard de démarrer le potager, lui et Agnès ne renoncent pas pour cette saison 2020.

« On s’est dit que même si c’était trop tard, on choisirait des plantes qui pouvaient encore se mettre en terre à cette saison, confie Agnès.

« J’avais fait quelques semis, raconte à son tour Gérard, qui s’est présenté chez Agnès dès le 12 mai, deuxième jour de la première phase de déconfinement. Mais s’il n’y avait pas eu le confinement, j’aurais commencé à préparer la terre dès mars ».


Grâce au soleil et aux bons soins de Gérard, qui vient tous les deux jours, les plants de légumes s’épanouissent rapidement : « Je ne fais rien, assure Agnès », qui s’intéresse pourtant de très près au travail de son partenaire. « J’apprends beaucoup de choses, constate-t-elle Je n’aurais jamais eu l’idée de procéder comme le fait Gérard. Je ne m’attendais pas à ce que cela soit aussi bien. »



Lorsque les premiers petits pois et laitues parviennent sur la table familiale d’Agnès, la réaction de ses deux filles est immédiate : « Je voulais également provoquer leur intérêt, explique Agnès. Pour l’instant, elles ne se sont pas trop penchées sur la parcelle, mais elles la voient et elle dégustent. Elles réalisent la différence de goût avec le supermarché. et elles m’ont dit que maintenant, elle voulaient que tous leurs légumes viennent du jardin. » « Il faudrait qu’elles aient leur propre petit carré, propose Gérard. Quand on mange les produits dont on a semé les graines, c’est bien meilleur. »

Pour les deux partenaires, l’expérience est un succès et ils son impatients de la poursuivre sur la prochaine saison : « Gérard vient quand il veut. Il a les clés du jardin », insiste Agnès, qui encourage d’autres Saint-Mauriens à les imiter et a passé plusieurs heures aux côtés de Gérard sur le stand des colibris à la journée des associations en septembre dernier pour discuter de leur expérience réussie avec les visiteurs : « Aux propriétaires de terrain, je dis, faites confiance, cela se passe très bien », conclut Agnès, enchantée.

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